Le projet

Entre 2019 et 2022, Roussillon et Beauharnois-Salaberry ont collecté 87 000 tonnes de matières organiques, générant des tonnes de compost frais.

Ce compost a permis de fertiliser quelque 14 800 m2 de terres maraichères, soit l’équivalent de plus de 2000 terrains de football. Le compost ainsi produit permet de générer quelque 72 tonnes de légumes.

La RIVMO distribuera une partie du compost aux citoyens, à l’instar de ce que font déjà les deux MRC.

Contrairement à leur décomposition à l’air libre, les matières organiques enfouies produisent un biogaz essentiellement constitué de méthane, qui présente un potentiel de réchauffement 21 fois plus élevé que le dioxyde de carbone. Ces gaz à effet de serre sont néfastes pour l’environnement.

En aménageant une plateforme de compostage sur notre territoire, on évite également les émissions de GES liées au transport des matières, qui parcourent des dizaines, voire des centaines de kilomètres pour leur traitement à l’extérieur.

Sur le site de l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire, fermé depuis plus de 30 ans, le projet donne ainsi une 2e vie à un terrain de propriété publique qui ne pouvait servir à d’autres fins. Il est situé sur le boulevard des Érables, à Salaberry-de-Valleyfield.

Surtout, la proximité de l’usine de traitement des eaux de Salaberry-de-Valleyfield facilitera le traitement des eaux de compostage.

Outre ses avantages environnementaux et écologiques, le projet n’engendre pas de nuisance pour les populations riveraines en raison des méthodes de traitement prévues.

Ce projet de plateforme de compostage contribue à l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles du gouvernement. Sa viabilité repose sur une masse critique de matières à traiter. Ainsi, en desservant 18 municipalités de Beauharnois-Salaberry et de Roussillon, comptant quelque 261 000 habitants, la faisabilité du projet est assurée.

Propriétaires de la plateforme, les deux MRC assurent également un meilleur contrôle des coûts pour respecter la capacité de payer des collectivités touchées.

Finalement, ce projet s’inscrit dans l’engagement des deux territoires en faveur d’un développement régional durable.

Les MRC ne sont pas seules dans l’accomplissement du projet et peuvent compter sur une aide financière du Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage (PTMOBC), pour la construction du complexe et la distribution des bacs bruns.